Bertrand et Lola – Angélique Barbérat

Bertrand et Lola pensaient contrôler leur vie.
Mais l’amour ne se laisse pas faire.
Pourquoi Lola a-t-elle sonné à cette porte ? Pourquoi Bertrand a-t-il ouvert ? Comment peut-on tomber amoureux en dix secondes ?
Durant quelques heures d’un bonheur insoupçonné, Bertrand et Lola vont s’aimer et tout oublier. Lui, qu’il est photographe, épris de liberté. Elle, qu’elle est hôtesse de l’air, sur le point de se marier. Pourtant, ensemble, ils prennent la plus sage et la pire des décisions : poursuivre leur chemin et leurs carrières respectives.
Mais quand on est envahi par un si grand amour, tout devient plus fort, l’absence, le manque, l’attente, le besoin, le remords. Piégés dans leur propre vie, comment Bertrand et Lola pourront-ils se libérer ?

Je vous présente aujourd’hui une chronique toute particulière étant donné qu’elle est synonyme de ma première lecture commune. En effet, j’ai eu le plaisir de partager ce roman avec Emeline du blog Discutons un peu. Une première expérience qui me donne sans conteste envie de réitérer l’opération avec plaisir! Venons-en maintenant à notre roman.

Qu’est-ce que j’attendais beaucoup de cette lecture. Il faut dire qu’après le torrent d’émotions que m’a procuré « Le moment précis où les destins s’entremêlent », difficile de ne pas en espérer autant avec le nouveau roman d’Angélique Barbérat et je dois vous avouer qu’elle a encore réussi à m’emmener là où je ne m’attendais pas du tout aller !

Pourtant le début est difficile. Comme avec son premier roman déjà, il faut un temps certain d’adaptation à l’écriture si particulière et pourtant tellement propre à l’auteur. Une plume tout en retenue mais tellement addictive. Car une fois l’intrigue posée, impossible de ne pas s’empêcher de tourner les pages. J’ai l’impression de regarder un film avec Angélique. Sa manière d’écrire est vraiment très personnelle.

Mince, je préfère vous prévenir, ce roman est composé d’une foule de déchirements ! Déchirements causés par deux âmes sœurs, Bertrand et Lola, rapprochés par un coup du destin et séparés tout aussi brusquement, par deux fois. Tout au long du roman, on ne rêve que de les voir se réunir une bonne fois pour toute. Mais rien n’est aussi simple et si le destin a réussi à les rapprocher une fois, il a également pris un malin plaisir à les séparer par la suite. Et quelle frustration ultime de voir ce fameux destin jouer avec nos personnages de la sorte !

Vous connaissez maintenant mon aversion pour tout ce qui touche à l’infidélité (rendez-vous sur ma chronique Maybe Someday si ce n’est pas le cas). Et il en est à nouveau question dans ce roman et pourtant… Pourtant, j’ai trouvé que nos deux personnages étaient tellement faits l’un pour l’autre que ça ne m’a pas paru aussi mal ! C’est absolument incroyable, moi penser ça… Mais j’ai vraiment eu l’impression que Franck, le mari de Lola, était la personne de trop dans l’histoire, un passage, une parenthèse dans la véritable histoire d’amour de ce roman, celle de Bertrand et Lola. Pour moi, il ne faisait que passer, alors qu’il reste tout de même la plus grosse partie du roman en tant que mari de la principale intéressée.

Voilà pourquoi, ce qui est absolument magique avec ce roman, c’est qu’on ne sait pas où l’auteure nous emmène ! Jusqu’aux dernières pages je me suis dit qu’on n’aurait jamais notre « Happy End » tant attendu car croyez-moi, les personnages ne pourraient pas être plus séparés physiquement parlant à certains moments de l’histoire et cela mettra sans aucun doute votre patience à rude épreuve. En tout cas, moi, j’ai eu du mal à ne pas perdre mon sang-froid !

Ma petite déception, la même je pense que pour le premier roman de l’auteure, c’est que je ressors de cette magnifique lecture avec l’impression bizarre de ne pas véritablement connaître les personnages. Pourtant, le roman est assez long, on se dit qu’on devrait les connaître par cœur et en fait non. J’aime quand une part de mystère entoure les protagonistes mais dans les romans d’Angélique Barbérat, il y en a peut-être un peu trop. D’un autre côté, la manière particulière dont l’auteure écrit amènera toujours une pointe de distance avec les personnages. Je l’ai ressentie à nouveau dans ce roman. Est-ce une bonne ou une mauvaise chose ? Je ne sais pas trop…

Quoi qu’il en soit, cette lecture reste un merveilleux moment littéraire ! Grâce aussi aux nombreux paysages décrits lors des voyages photographiques de Bertrand. Un vrai bonheur pour l’imagination. Si vous avez envie de lire « quelque chose d’autre», voici de quoi vous ravir, encore plus si vous avez déjà en l’occasion de suivre le premier roman de l’auteure et qu’il vous avait plus!

Filez lire ce que ma copinaute Emeline a pensé de ce très beau roman!

— Tu ne sembles pas comprendre. Moscou était un adieu. Pas un au revoir.
— Seule la mort est un adieu, dit sa mère en se levant à son tour.
Elle ajouta avant qu’il oppose quoi que ce soit:
— La vie est merveilleuse, injuste, étonnante, parfois abominable mais très rapide. Tu le sais comme moi, on dit parfois le contraire de ce qu’on veut.